Notre série de blogs « Adults Skate Too Skater Spotlight » est un blog bimensuel qui vous permet de faire connaissance avec vos camarades patineurs adultes du monde entier ! Pour notre prochaine édition, vous rencontrerez Elaine ! Elle vient de l'autre côté de l'Atlantique, en Irlande du Nord, et a commencé à patiner l'année dernière après avoir été inspirée par Dancing on Ice ! Apprenez-en plus sur sa première leçon, sur la façon dont elle aborde les problèmes de confiance en soi, et bien plus encore !

Comment t'appelles-tu ? D'où viens-tu ? Que fais-tu dans la vie ?

Je m'appelle Elaine ( @30_something_skater )

Je suis originaire d'Irlande du Nord et pour gagner ma vie, j'essuie le nez, je change les couches et je chante "If you're happy and you know it" très régulièrement. Je travaille dans une garderie avec des tout-petits âgés de 18 à 30 mois.

Quelle est votre histoire ? Comment avez-vous commencé à pratiquer le patinage artistique ?

L'Irlande du Nord est un très petit pays, donc quand quelqu'un d'ici participe à une émission comme Dancing on Ice (Royaume-Uni), nous le soutenons. En 2009, Zoe Salmon (ancienne Miss Irlande du Nord) était présente dans l'émission et lorsqu'ils ont fait leur tournée à Belfast, elle a interprété sa propre version du Boléro avec son partenaire de patinage Matt. Cette performance a déclenché quelque chose en moi qui ne m'a jamais quitté. Cependant, je n'ai jamais eu le courage de faire quoi que ce soit à ce sujet. 10 ans plus tard, et toujours une grande fan de l'émission, ma patineuse professionnelle préférée, Brianne, m'a inspiré à franchir le pas et le 10 mars 2019, je me suis rendue au Dundonald Icebowl pour ma toute première leçon et je n'ai pas regardé en arrière depuis.

À quoi ressemble votre horaire de patinage?

3 à 4 fois par semaine, pendant 2 à 6 heures à la fois. Si je ne travaille pas pour une raison quelconque, ma première escale est la patinoire.

Quel a été le moment le plus gratifiant ou le plus excitant de votre carrière de patineur ?

C'était probablement ma première leçon avec mon coach. J'étais tellement excitée mais je ne savais absolument pas à quoi m'attendre, donc j'étais paniquée à l'intérieur, et en toute honnêteté, je suis toujours nerveuse les jours où je sais que j'ai une leçon. Je ne peux comparer la sensation de ma première leçon qu'à celle d'un premier rendez-vous. Le sentiment d'excitation mêlé à la peur pure ! Je ne savais littéralement rien du patinage - je ne connaissais même pas la différence entre les cours particuliers et Apprendre à patiner. Tout ce que je savais, c'est que je voulais patiner et que ce devait être avec Maria, mais c'était la meilleure journée de ma vie et je ne changerais rien.

Quel a été le moment le plus difficile de votre carrière de patineur et comment l’avez-vous surmonté ?

La confiance est un gros problème pour moi et cela s'est produit dans de nombreux domaines, comme lorsque j'ai appris à conduire - j'étais nul, et pas parce que je n'y arrivais pas, mais parce que je ne croyais pas que j'en serais capable. C'est pareil avec le patinage, je me décourage et je me convaincs que je n'y arriverai jamais - pour l'instant, c'est en 3 tours mais je vais continuer à me battre jusqu'à ce que j'y arrive.

Comment surmonter cela ? Parfois, je n'y parviens pas, mais la plupart du temps, je dois remettre en question mes propres pensées et, comme le destin l'a voulu, j'ai suivi une formation de conseillère afin de pouvoir utiliser mon expérience avec les clients pour changer ma propre façon de penser - mais c'est une toute autre histoire lorsque vous travaillez avec vous-même !

J'ai aussi une blague récurrente avec l'une de mes meilleures amies skateuses : je lui dis : « Je n'y arriverai jamais ! » et elle me répond : « Pas avec cette attitude, tu n'y arriveras pas ! » Même si je sais qu'elle le dit seulement pour me faire rire, c'est en fait un bon rappel et ça m'aide vraiment.

Quel est votre élément préféré à pratiquer ?

Tout ce qui ne nécessite pas de carre extérieur arrière. En ce moment, j'adore ajouter un frein avant. C'est ma solution de prédilection quand je n'arrive pas à faire fonctionner autre chose.
J'adore aussi les théières (je ne m'en plains pas), même si elles sont pour moi l'élément le plus incohérent. Je m'amuse beaucoup avec elles.

Quel est votre exercice hors glace préféré à pratiquer ?

Regarder Dancing on Ice avec une tasse de thé compte-t-il ?

Qu'est-ce qui vous motive ?

D'autres skateurs adultes. Les personnes qui me motivent le plus ne sont pas nécessairement les skateurs nés, mais les personnes qui luttent et qui continuent à se montrer à nouveau à la hauteur. Les amis que je me suis faits sur Instagram me motivent aussi beaucoup – parfois, il suffit que quelqu'un à l'autre bout du monde dise « moi aussi ». Les crossovers arrières étaient un vrai défi pour moi et je commençais à penser que je n'étais pas fait pour le skate, mais après avoir téléchargé quelques vidéos de crossover douteuses sur mon compte de progression, j'ai réalisé que je n'étais pas seul. Il y avait tellement de gens dans le même bateau que moi et, d'une certaine manière, nous sommes tous dans le même bateau, nous nous entraidons.

Quel impact le patinage a-t-il eu sur votre vie ?

J'ai récemment lu une citation qui résume tout pour moi...

« Vous vous sentez souvent fatigué, non pas parce que vous en avez trop fait, mais parce que vous avez trop peu fait ce qui vous fait vibrer. »

Je pense que le patinage a allumé une lumière en moi. Je suis coupable de tomber dans le cycle manger-dormir-travail et le patinage m'a aidé à le briser. C'est une forme de soin personnel pour moi, je le fais uniquement pour moi. C'est presque comme une thérapie, un moment et un endroit où je peux mettre de côté toute l'agitation de la vie et me recentrer.

Cela me rend simplement heureuse et a changé ma perspective sur tant de choses. J'ai appris que le succès ne consiste pas toujours à avoir l'élément parfait, mais en fait, il réside dans chaque petit pas sur le chemin. Il s'agit de trouver le courage de croiser un pied sur l'autre pour la première fois, de sentir enfin le bord sur lequel vous travaillez depuis des mois ou de réparer la jambe libre folle qui cause des ravages dans une séquence de pas.

Quel est le meilleur conseil que votre coach vous a donné ?

Ne vous inquiétez pas de dépenser beaucoup d'argent pour des pantalons de protection, découpez simplement un tapis de yoga et mettez-le à l'intérieur de vos leggings... je plaisante (même si c'est un bon conseil, et je le fais totalement !!)

Le MEILLEUR conseil que Maria m'a donné est simple : ralentissez. Parfois, moins c'est vraiment plus, commencez petit et prenez le temps de vraiment développer le contrôle et la finesse. Il est facile de cacher une mauvaise technique derrière la vitesse, alors commencez doucement et une fois la technique installée, la vitesse suivra.

Quels conseils donneriez-vous aux autres skateurs adultes ?

Si vous n'avez pas encore d'entraîneur, prenez-en un (ou au moins suivez le programme Apprendre à patiner). Il est trop facile de prendre de mauvaises habitudes et sans entraîneur, vous ne vous en rendrez peut-être même pas compte. Si vous n'êtes pas satisfait de votre entraîneur, essayez quelqu'un d'autre. Si vous ne progressez pas bien, cela ne signifie pas que vous êtes un mauvais patineur ou qu'il/elle est un mauvais entraîneur, parfois il faut juste trouver la personne qui vous convient. J'ai de la chance, avant même de penser aux cours, je savais déjà quel entraîneur je choisirais et je ne pourrais pas être plus heureuse.

Ne vous précipitez pas pour acheter des patins coûteux. J'ai vu des gens patiner magnifiquement avec des patins d'entrée de gamme, mais aussi des gens avec des patins plus avancés que leur niveau de patinage. Des patins coûteux ne feront pas de vous un meilleur patineur, mais le travail acharné et la détermination le feront. Vous aurez tout le temps d'améliorer vos lames/bottes lorsque vous atteindrez un niveau qui les nécessite.

Oh, encore une chose... n'oubliez pas de plier les genoux !!